samedi 10 septembre 2011

Metrovision ☺


Lorsque je passe au métro Berri-UQAM, une fois par semaine, et que j'attends la rame qui va vers Honoré-Beaugrand, j'observe les publicités et nouvelles projetées sur l'écran qui se trouve de l'autre côté !

Et de semaine en semaine, je demeure fasciné par la qualité, l'ingéniosité, le dynamisme, l'équilibre, dans les animations qui font la transition entre les nouvelles, et plusieurs autres aussi, dans les textes ou l'assemblage des nouvelles proprement dites.

Est-ce là l'oeuvre d'un seul créateur infographiste? Ou d'une équipe dirigée par un artiste principal? Je me sens pas mal curieux des méthodes qui ont pu favoriser de tels résultats…

lundi 1 août 2011

Liturgie à Saint-Jean-Baptiste, et trompette


Pour la liturgie du dimanche à Saint-Jean-Baptiste, nous avons deux messes, la musicale et la familiale (je m'occupe de la seconde).

La messe musicale est animée par Jacques Boucher, un récitaliste d'envergure, qui est en même temps un organisateur versatile et dynamique. La musique de cette messe est en même temps liturgique et d'une grande qualité d'interprétation, les animateurs sont généralement des professionnels (ou futurs professionnels) en chant.

La messe familiale utilise des animateurs issus de la communauté, et les chants proviennent généralement d'échanges avec d'autres communautés chrétiennes francophones (Taizé, Gouzes, et beaucoup d'autres).  Certains chants, toujours liturgiques, sont assez rythmés, et parfois accompagnés à la guitare.  Légèrement moins à mon goût, puisque je suis un tantinet puriste, mais sympathiques quand même, et bien accueillis.

Hier, exceptionnellement, aucun animateur n'était disponible, alors notre curé (qui aime chanter) a lui-même garanti l'animation musicale pour l'ordinaire.  Jay Kaufman nous accompagne depuis peu à la trompette.  Alors, pour les autres moments, j'ai trouvé quelques pièces dans un recueil assemblé par Délépine en 1908, en plein mouvement romantique en ce qui concerne l'orgue, et qui m'ont semblé adaptables pour orgue et trompette, et assez faciles pour que le trompettiste les apprivoise avant l'office.  J'ai choisi deux pièces méditatives pour l'offertoire (A. Georges) et la communion (J.Guy Ropartz), et une pièce un peu plus brillante (S. Rousseau) pour la sortie.

En prévision d'une prochaine fois où il y aura trompette et pas d'animateur (et aussi au cas où, qui ne s'est pas produit) où le trompettiste n'ait pas aimé la musique romantique, j'ai aussi choisi cinq pièces du Magnificat en ré, dans le Livre d'Orgue de Montréal, un important recueil de musique (on peut trouver plus d'information et quelques exemples musicaux en fouillant un peu, dont celui-ci), et qui était sûrement joué en Nouvelle-France, à Montréal.  La trompette s'y ajouterait facilement, à mon avis.  Ça me touche de rejouer de la musique de cette époque, et d'ici.  

mardi 24 mai 2011

Premier montage avec PiTiVi

Le 12 mai, avait lieu la première réunion du groupe Erlang Montréal.  Dominique Boucher nous y a présenté l'expérience menée chez Nü Echo avec ce langage, et livré quelques réflexions conséquentes.  Comme il m'arrive de le faire dans ce genre d'évènements, j'ai enregistré le tout sur mon Zoom H2, et Ahmed Al-Saadi, l'organisateur de la réunion, m'a ensuite demandé de tenter le montage de la présentation des diapositives de Dominique sur cet audio, en vue de le rendre ensuite disponible sur un site à créer pour ce nouveau groupe d'usagers.

J'ai eu le goût de profiter de cette occcasion pour acquérir un peu d'expérience de montage, moi qui n'en ai jamais fait auparavant. Après avoir parcouru les notes accumulées à ce sujet, et fait quelques essais à gauche et à droite, j'ai choisi d'essayer PiTiVi pour ce faire.  Ce choix a été motivé en bonne partie à cause de son caractère interactif et une interface usager simple et accueillante, et ce malgré la présence d'un ou deux petits problèmes qui m'ont semblé contournables.  Il m'est quand même resté un fond d'inquiétude : vais-je vraiment réussir à les contourner lors d'une application véritable ?  Et vais-je frapper d'autres noeuds ?

J'ai commencé par traiter l'audio de la manière qui m'est usuelle pour la voix, en éliminant avec Audacity les parties superflues au début et à la fin, et par l'application d'un filtre de compression, qui a pour effet secondaire de normaliser et amplifier tout à la fois.  Il m'arrive aussi d'éliminer les bruits violents avant la normalisation, cette étape ne m'a pas semblé requise dans ce cas-ci.

Durant l'enregistrement même, en plus de la présentation de Dominique, se tenait une conversation dans une autre section de la pièce; alors j'ai choisi de placer le Zoom H2 entre les deux groupes, la paire de micros les plus directionnels orientés vers Dominique.  Sans éliminer totalement l'autre conversation, ce positionnement laisse quand même la voix de Dominique suffisamment en évidence.  Par contre, il a eu pour effet de capter un peu trop bien la soufflerie du projecteur.  J'ai bien tenté d'appliquer des filtres de réduction de bruit, mais comme ils induisent une sorte de flanging qui m'est désagréable, le remède m'a semblé pire que le mal.  J'aurais probablement pu tenter de paufiner tous les paramètres de réduction de bruit et apprendre à ce niveau aussi, mais j'ai comme pressenti que je ne pourrais pas atteindre un bon résultat dans un temps raisonnable, j'ai préféré simplement laisser ce bruit de soufflerie.

Le problème suivant était de choisir le moment exact où faire apparaître chaque diapositive.  Malgré que plusieurs secondes de silence séparent souvent le passage de l'une à l'autre durant la présentation, la réaction sonore de l'assemblée (souvent des rires) à l'apparition d'une diapositive, ou encore l'interjection "So !" de Dominique juste avant de poursuivre, ne sont vraisemblables que dans la mesure où la transition est ajustée à la fraction de seconde.  Un problème associé était de correctement résoudre le casse-tête de l'association des diapositives avec le temps, malgré l'insertion de démonstrations interactives de Dominique durant la présentation, démonstrations que je n'ai pas à ma disposition pour le montage.  Heureusement, les commentaires de Dominique demeurent suffisamment clairs pour que l'on puisse quand même souffrir l'absence de l'image de ces démonstrations.

Pour le rendu final, j'ai choisi de préférer le format AVI à OGG, qui est le choix implicite de PiTiVi.  Ayant très peu d'expérience dans le domaine, je me suis fié au fait que la centaine de démonstrations de Inkscape sur Screencasters utilise ce format.  En fait, j'ai simplement présumé que les auteurs de ces démonstrations ont dû eux-mêmes convenablement réfléchir à la chose.

Trois problèmes de PiTiVi m'ont taquiné durant ce travail.

  • Alors que l'on peut étendre par glissement l'extrémité droite d'une séquence, on ne peut le faire par la gauche, malgré la présence d'une barre à gauche (symétrique de celle que l'on trouve à droite) qui suggère que l'opération peut se faire.  Il faut alors glisser toute la séquence à gauche, et l'étendre par la droite ensuite.  Heureusement, PiTiVi implante un magnétisme qui colle les séquences les unes aux autres, ce qui a grandement facilité l'assemblage et les ajustements.
  • La barre d'espacement ou l'utilisation du menu correspondant ne redémarre pas toujours le rendu interactif de l'ensemble.  Il faut alors déplacer le curseur temporel à une certaine distance à gauche, ou encore à droite puis à gauche, pour que le rendu interactif fonctionne à nouveau.  J'ai trouvé un peu irritant de devoir livrer cette petite bataille à l'occasion, quoiqu'il est assez facile de la gagner en pratique.
  • La barre représentant l'audio contient un rappel de la forme de l'onde audio, de gauche à droite.  Mais le dessin de l'onde semble très légèrement étiré par rapport à l'action sonore interactive, il accumule presque trois secondes d'erreur à la fin de la présentation.  Comme la transition d'une diapositive à l'autre doit être ajustée dans une fraction de seconde, une erreur de plusieurs secondes dans la synchronisation serait tout à fait désolante.  J'ai fait (et gagné ☺) le pari que le rendu final ne reproduirait pas l'erreur accumulée pendant le calcul de l'onde visuelle.

Une mauvaise surprise, aussi, a été le temps requis pour le rendu final.  À mon premier essai, il a fallu plus de dix heures de calcul pour produire moins de deux heures de vidéo.  Et ce, avec des diapositives fixes !  À ce taux, chaque essai est un pensez-y-bien !  Mon premier essai a produit un fichier de 615 Megs.  Voulant voir si l'on pouvait faire mieux, j'ai tenté un second essai avec trois changements:

  • J'ai ajusté les dimensions de chaque diapositive de 792x612 à exactement 800x600 au préalable, puisque c'est le format du vidéo produit, avec l'espoir de soustraire un temps appréciable de calcul de cette manière.  Plutôt que d'introduire des barres verticales à gauche et à droite, j'ai préféré changer le facteur d'aspect, ce que l'oeil ne perçoit pas dans ce cas-ci.  Cette opération était assez facile à organiser sans devoir reprendre toute l'interaction PiTiVi, puisque le plan de l'assemblage est sauvegardé dans un fichier XML éditable.
  • De 30 cadres par seconde, j'ai demandé un rendu visuel à 12 cadres par seconde.  Je devrais gagner une facteur d'environ trois au temps de calcul par cette action, et peut-être aussi un facteur équivalent dans la taille du fichier produit ?
  • Pour l'audio, j'ai réduit la cadence de 44100 Hz à 22050 Hz.  Mais j'ai gardé la stéréophonie, qui ajoute à mon avis une dimension bien plus chaleureuse à l'écoute, donc peut-être un facteur de deux dans le temps de calcul et la taille du fichier produit.

Bien sûr, les gains en temps et en espace sont additifs, et non pas multiplicatifs, pour l'audio et l'image.  Cette seconde expérience a demandé 3.5 heures de calcul et produit un fichier de 304 Megs.  J'aurais donc tendance à conclure que le temps de calcul est principalement influencé par la cadence des images, et l'espace-disque (dans ce cas-ci) est principalement influencé par la trame sonore.  Et donc, que la compression d'images statiques (comme des diapositives) fonctionne bien.  Du moins dans le cas du format AVI !

Par curiosité, mais aussi pour dimininuer le temps de transmission du fichier final, j'ai comprimé par bzip2 le fichier résultant, qui est alors passé de 304 Megs à 206 Megs, taille assez semblable à celle du fichier audio original MP3 (qui utilisait une cadence de 128 Kbps).

En bref, je suis content d'avoir fait cette expérience, mais garde en mémoire que le temps de rendu est appréciable, et doit être tenu en compte.  Je ne crois pas que le résultat soit très écouté, il est bien plus efficace pour les visiteurs occasionnels de parcourir rapidement les 26 diapositives que d'écouter 100 minutes d'audio.  Mais au moins, en fournissant un contenu pour le futur site de Ahmed qui rend justice déjà à la toute première réunion, cela peut prendre une sorte d'intérêt historique avec le temps, du moins si le groupe d'usagers de Erlang croît et survit.  Cet effort, au-delà de mon apprentissage personnel, se veut une toute humble contribution à Erlang Montréal, et un encouragement à Ahmed !

vendredi 29 avril 2011

La Radio Pyo!

Olivier Bélanger a récemment publié la Radio Pyo, à laquelle vous pouvez souscrire via votre capteur Internet préféré (j'utilise Rhythmbox). On peut trouver un lien vers la radio dans la page de Pyo (Python digital signal processing module). Évidemment, il faut aimer ce genre de musique — on ne faisait sûrement pas comme ça à l'époque baroque! ☺
La musique diffusée est engendrée en temps réel par l'exécution de scripts Python utilisant Pyo.  La jolie chose, comme ces scripts utilisent généralement des générateurs aléatoires pour organiser le détail des compositions, la même pièce est rendue un peu différemment, chaque fois qu'elle est jouée.

samedi 23 avril 2011

Nettoyage d'une photocopie

Hier, en répétition pour la longue cérémonie de ce soir, l'une des partitions que l'on m'a fournies était assez difficile à décoder.  J'imagine facilement une photocopie de n-ième génération, le fond des feuilles étaient une sorte de gris foncé et irrégulier, un peu comme si les feuilles avaient été salies (ou peut-être même originalement colorées).  De plus, probablement dans l'histoire des photocopies successives, des annotations harmoniques d'une autre tonalité ont été tracées au plomb, avec des ratures sur les originales, ce qui amenait bien plus de confusion que d'aide.

Alors, j'ai choisi de nettoyer ces copies avec GIMP, autant que possible. Voici les étapes parcourues pour y parvenir.

  • Après avoir digitalisé ces copies en bonne précision, j'ai d'abord fixé des seuils pour éliminer une partie des divers niveaux gris qui salissait les images.
  • En un second temps, j'ai éliminé toutes les annotations manuscrites, les artéfacts de brochage ou de perçage, et les diverses bordures provenant de mauvais positionnements dans les photocopieurs.
  • En un troisième temps, j'ai patiemment effacé les ratures, en tentant (avec un bon succès) de conserver les annotations initiales.
  • Les images à ce moment étaient toutes fortement tramées (point noirs de divers diamètres sur fond blanc) pour former les niveaux de gris apparents, mais ces gris tramés ne pouvaient être éliminés par les seuils plus haut, à cause du fait qu'ils sont effectivement causés par des points tout-à-fait noirs.  Pour en venir à bout, j'ai d'abord appliqué un filtre anti-parasites pour éliminer les points trop isolés.   (Il est probable, en regard des étapes à venir, que celle-ci aurait pu être évitée.)
  • À ce moment-ci, les images étaient plutôt pâles, et certaines régions en particulier.   Le tramage limite en effet la capacité d'obtenir un contraste vif.   Dans le but de dé-tramer chaque image, j'ai appliqué un flou (un Focus blur, pour être précis), dont l'effet a été de joindre les éléments de trame en lignes ou blobs continus, utilisant dès lors à nouveau des niveaux de gris.  Comme mes images avaient été digitalisées en bonne précision au départ, leur aspect visuel n'a pas été altéré par cette étape.
  • Les gris étant redevenus réels, et non pas tramés, il m'a suffit d'augmenter le contraste au maximum, et de beaucoup diminuer la luminosité, pour obtenir des images vraiment très lisibles, propres, et tout-à-fait utilisables.

En bout du compte, l'exercice a été instructif, et son succès très satisfaisant.

dimanche 20 mars 2011

Assistance d'un récital

Il y avait aujourd'hui, pour débuter la série Spirituart à Saint-Jean-Baptiste, un récital de Felician Rosca à l'orgue de tribune, en alternance avec l'Ensemble vocal Quartom, lui-même accompagné par Jacques Boucher à l'orgue de chœur.  Jacques m'a demandé d'assister monsieur Rosca, puisqu'il n'avait pas la disponibilité pour le faire lui-même, et j'ai ré-aménagé pour horaire pour que cela soit possible (je suis généralement hors de Montréal à ce moment-là, pour des raisons familiales).  C'est de cette expérience d'assistance dont je veux parler un peu ici.

Nous avions environ 30 minutes pour la préparer, interrompus à l'occasion par les techniciens, ou par quelques autres besoins domestiques ou de régie.  C'est peu de temps pour comprendre l'organisation générale du concert et la succession des pièces; pour décider, pour chaque partition, de quelle manière tourner les pages, ou leur disposition optimale pour les enlever; pour choisir si les régistrations doivent se faire au combinateur ou au séquenceur, afin que la troisième main nuise le moins possible, physiquement, à l'exécution des pièces.  Les notations de régistration elles-mêmes, généralement assez claires, étaient parfois manuscrites de manière vraiment discrète, à la mine pâle, relatives tantôt à la portée du haut ou celle du bas, parfois au moment précis de l'annotation, parfois pour le début de la mesure suivante.  Si j'avais eu un minimum de familiarité, sinon avec les partitions, au moins avec la musique jouée, ces notations se seraient probablement précisées d'elle-mêmes.

La plupart des partitions étaient faciles à suivre, mais au moins l'une d'entre elles avait peu de repères rythmiques, et il m'a été ardu de décoder l'harmonie au vol dans une écriture à la fois très modulante et chromatique, dans une musique totalement nouvelle pour moi.  Il fallait aussi composer avec la grande nervosité du récitaliste.  C'est vrai qu'il avait préparé un programme comprenant plusieurs pièces d'une intense difficulté.

J'ai donc senti une énorme pression tout du long, comprenant qu'une erreur sérieuse de ma part aurait pu ruiner le concert.  J'ai fait au moins deux erreurs, qui heureusement, n'ont pas eu de conséquences trop fâcheuses: une page que l'organiste a tournée lui-même (une reprise qu'il a choisi d'ignorer), et le tirage d'un jeu isolé que je n'ai pas fait (l'annotation manuscrite était pratiquement invisible).  Évidemment, je suis bien conscient qu'assister un organiste est un effort totalement, absolument insignifiant à côté de celui de jouer les pièces; mais cet humble rôle m'a néanmoins requis une concentration et un stress vraiment intenses, que j'ai trouvé épuisants.  Le rôle d'auditeur est beaucoup plus facile!

Si cette expérience doit se répéter un jour pour moi, j'en retiens qu'il faut miser sur plus de temps pour s'y préparer et développer une meilleure familiarité, à la fois avec le musicien, la musique, et les partitions.  L'idéal serait, j'imagine, d'accompagner l'organiste plus d'une fois, pendant que lui-même prépare le travail durant ses répétitions préliminaires.

dimanche 5 décembre 2010

Future chorale à Saint-Jean-Baptiste!

Ce matin, Jean-Gabriel, François, Roxane et Joanie choisissent un ordinaire inspiré de Bach, que je trouve agréable à entendre, et à accompagner.

Joanie, qui chante avec nous pour la première fois (en autant que je sache), annonce publiquement son projet de former une chorale.  Après avoir classé les archives de Saint-Louis-de-France, puis de Saint-Jean-Baptiste, et après toutes ces années à l'Épiphanie puis à l'Assomption, j'ai vu que les chorales viennent et vont, au cours des décennies, comme les ressacs de la mer.  Alors me voilà curieux d'assister à la naissance de l'une d'entre elles!